Emile Cohl a eu deux carrières dans sa vie.

Les études du jeune homme sont rapidement arrêtées.

Il fait un stage comme apprenti chez un bijoutier, également prestidigitateur à ses heures perdues.

Et Emile va l’assister dans sesreprésentations.

Mais le bijoutier ferme sa boutique, et Emile Courtet cherche un peu sa voie dans divers corps de; métier, jusqu’à ce qu’il ait l’occasion de rencontrer vers 1878 le grand artiste de l’époque, André Gill.

André Gill est non seulement un caricaturiste réputé, mais il est aussi peintre, poète, et très connu dans le milieu artistique parisien.

C’est ainsi que grâce à lui, Emile Courtet, après avoir pris le pseudonyme d’Emile Cohl, va rencontrer et connaître des personnalité comme Victor Hugo, Verlaine, Toulouse-Lautrec et bien d’autres.

Cohl devient l’élève de Gill, puis ils se lient d’amitié tous les 2, jusqu’à la mort prématurée du maître en 1885.

Gill a laissé son nom au plus vieux cabaret de Paris, « Le lapin agile »

Alors s’ouvre pour Emile Cohl une période très animée de plus de vingt ans.

Il peint quelques tableaux, mais surtout il dessine beaucoup, des costumes et des décors de théâtre, des ébauches de bandes dessinées, des illustrations de livres, des histoires comiques, des rébus, devinettes, etc.

Il caricature nombre de ses contemporains dans « La Nouvelle Lune », ” Les Hommes d’aujourd’hui”, etc.. Il écrit aussi, des paroles de chansons, des vaudevilles et autres opérettes.

Il joue comme acteur dans quelques théâtres. Il crée un journal à deux reprises, mais sans succès.

Et il se bat aussi à deux reprises en duel….

Il ne quitte pas le quartier de Montmartre à Paris. Il fréquente et anime des groupes fantaisistes, mais se disant artistiques comme Les Hydropathes et les Incohérents, voire le Chat Noir.

Il ouvre un « studio de photographie d’art » à Paris, qui fera faillite au bout d’un an et demi.

Mais il ne sait pas qu’une bonne partie de ses activités lui sera très utile plus tard quand il abordera l’art cinématographique:le dessin bien sûr, le théâtre,la prestidigitation, la photographie, mais aussi ses nombreuses relations.

Pendant ce temps, Emile Reynaud plus grande firme française de en 1892 montre à Paris son

cinéma, comme réalisateur de films

théâtre optique, les Lumière en

« à trucs ». Il est d’abord payé au

1895 présentent la première

film, puis il est salarié à partir de

projection publique de cinéma, et janvier 1909.

Georges Méliès tourne en 1896 les

C’est à cette époque qu’Emile

premiers films de fiction.

Cohl réalise ses chefs-d’œuvre

En 1907 (il a cinquante ans),

les plus intéressants et les plus

Emile Cohl s’intéresse au cinéma

attachants, le premier de tous étant

en créant en association une affaire

«Fantasmagorie» Ce court métrage,

de cinéma forain.

qui dure deux minutes et qui a été

Mais cette entreprise commerciale projeté pour la première fois le 17 n’a pas plus de suite que ses journaux août 1908 au Théâtre du Gymnase ou son studio de photographie.

sur les Grands Boulevards de Paris,

L’année suivante, selon une anecdote est considéré comme qui parait tout à fait vraisemblable le premier vrai dessin animé

Il commence à travailler pour la cinématographique dans le société Gaumont, alors seconde monde.

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